J’aurais voulu trouver meilleure occasion de poster cette note que je n’aurais pas pu !
Entre la rentrée et ceci : « Rebsamen demande au Pôle emploi de « renforcer les contrôles » je crois qu’on tombe juste.
Pour info, juste comme ça, quelques liens sur le même thème :
Seb Musset nous parle de ces salauds de chômeurs (et des salariés aussi) !
Le burn-out étudiant sur MadmoiZelle
Le burn-out « tout court » sur MadmoiZelle également
Il y a plein d’autres liens à vous poster mais…
ça attendra la suite sinon je vais vous spoiler 😉
Bisous et bon courage à tous !
.
Excellente présentation du dilemme du travail. Je suis très curieux de voir où elle va vous mener.
Note super chouette (comme d’habitude…!), hâte de lire la suite, le suspense est insoutenable !!!
Bonjour !
Ce que tu décris ici est assez intéressant, et correspond à une discussion avec un ami : quel est le but de l’Éducation nationale ? Deux visions s’affrontent :
– l’idéal Républicain (avec un grand R), qui veut élever intellectuellement les citoyens,
– la vision pragmatique, qui veut fournir des travailleurs prêts à pouvoir œuvrer.
Quoi que l’on puisse en dire, la formation universitaire existante en France (contrairement à d’autres pays) dispose de nombreuses voies qui permettent d’étudier des domaines qui, en tant que tel, ne fournissent que peu ou prou de débouchés professionnels, tout en permettant, via quelques stages (qui ont souvent peu de rapport avec la formation), de se familiariser avec le monde professionnel. Ces étudiants, en sortie de leur cursus, auront beaucoup de mal à trouver des métiers en lien avec celui-ci.
Les formations plus professionnelles, le plus souvent en dehors du cursus universitaire « standard », ne vont pas forcément approfondir l’intellect et vont former à des métiers, avec des stages plus proches de la formation.
Quel est le meilleur choix ? Vaste question à laquelle il est très difficile de répondre.
La question de l’orientation est très difficile, et la fermeture des CIO ne va pas améliorer les choses. Je me souviens d’une amie qui me disait que jusqu’à son premier stage de collège elle n’avait strictement aucune idée de ce qu’elle voulait faire, et que c’était parce que ce qu’elle avait fait lui avait plu qu’elle s’était orienté vers cette voie. Mon rêve quand j’étais tout petit était de faire un métier différent chaque jour, un peu comme Jarod (« Le Caméléon ») : « comment on peut savoir ce qu’on aime sans avoir tout essayé ? »
Après, l’idéal est toujours de pouvoir choisir une voie qui correspond à ses centres d’intérêts, et de faire quelque chose que l’on adore au travail ! 😉 Et très souvent, on constate que l’on fait alors la même choses que durant ses loisirs ! 🙂
Je partage à 100% ce début de point de vue, vivement la suite !
Que dire de plus ? Ta note est parfaite ! Je me reconnais assez dans ta note, par rapport au fait d’être mal vue car « au chômage ». Non, je ne suis pas inactive, j’ai sciemment quitté un CDI qui ne me faisait pas rêver pour me lancer dans ce que j’aime, même si je vais gagner moitié moins les premiers mois. Mais au moins, je me lève de bonne humeur le matin 😉
L’idéal, c’est un métier passion, mais pas facile « d’oser » le chercher et de l’obtenir.
Je rejoins le constat même si certaines petites choses me dérangent. J’ai toujours considérée qu’une formation post école obligatoire n’avait de sens que si on savait pourquoi on était là et qu’on le voulait.
J’ai toujours été du genre à avoir plein de plan et à penser très activement à mon avenir, je serai-ci ou là, je changeais d’avis comme d e chemise mais j’ai toujours été ACTIVE dans mon choix d’orientation, ce qui a permi que j’ai toujours su pourquoi j’étais là et je l’ai toujours voulu. Malheureusement tout le monde n’est pas comme moi, je pense à ma soeur notament.
Soit on est pas prêt à savoir ce qu’on veut, soit on se fait des idées sur certaines choses (trop difficile, c’est pas mon rang social, c’est un milieu de con etc.) et finalement dans ces cas là, la seule chose à faire est… de vivre ! :yawn:
Il y a selon moi plusieurs moyens de le faire :
– Partir à l’étranger et vivre de petits boulots ou fille au pair.
– Faire une formation courte (2 ans max) pour être rapidement sur le marché du travail et eventuellement se réorienter après.
– Bosser directement.
– Faire une licence d’un sujet qui nous plait bien et faire un erasmus. On perds quand même trois ans et avec derrière aucun boulot, donc pas top comme solution mais tout dépend de la licence et de la personne.
– Travailler en tant que bénévole.
Et surtout, si on a des envies ou rêves un peu fou, les tenter. A ce moment là de la vie, on peut tenter plein de choses qu’on ne peut plus après et on accepte beaucoup de choses qu’on accepte plus après un certain age. Malheureusement assez peu de personne sont capable d’aller à l’aventure se découvrir.
M’enfin bref, il faut vraiment voir le spectre entier comme tu dis, la vie ce n’est pas que « école, lycée, études sup et boulot ». Et contrairement à ce qu’on pense, il n’y a pas tant de risques que ça, il y a surtout des barrières mentales.
Le problème de l’éducation nationale, c’est qu’on ne cherche pas à faire des gens heureux mais des gens savants et érudit. Regardez toute cette difficulté en mathématiques, superflu et intutile ? Cette exigence de la dissertation au bac… Ce n’est pas vraiment utile et à côté de ça, on stresse les éleves plutôt que de leur apprendre à travailler en collaboration, à aller chercher l’information, à être ouvert d’esprit. Il y a tellement ce exigence de performance, on laisse beaucoup de gens sur le bas côté avec un objectif comme celui-là.
Vivement la suite ! Je conseillerais en complément l’épisode sur le travail de la web chronique Doxa de DanyCaligula !
Par ailleurs, de plus en plus de gens militent pour le revenu de base, qui remet en question notre système actuel. Il peut être intéressant de se renseigner là dessus pour ceux qui veulent aller plus loin !
J’aime ! j’aime ! J’aime !
C’est exactement la conversation que je tenais avec l’une de mes amies et c’est fou comme ça fait du bien de voir qu’on est pas les seuls à penser comme ça!
Merci Nepsie ton article est juste Top.
Hâte de lire la partie 2.
J’adore ce genre d’article qui nous pointe sur THE chose à savoir lorsqu’on fait des études / cherchent un travail.
Actuellement, la plupart des gens travaillent pour survivre et je trouve cela vraiment triste, la société est mal faîte de ce côté!
J’ai hâte de voir ton prochain article, j’ai de suite pensé aux revenus de base universels lorsque j’ai lu la fin de ton article!
Salut Nepsie.
Chouette note, tu poses de vrais questions.
Par contre je n’ai pas compris ce que l’illustration du camembert (Juste après le bonhomme gris « monde du travail ») voulait dire. Tu peux donner un exemple ?
Sinon 3 petites remarques sur ta note:
– Et je n’ai pas non plus compris pourquoi rapprocher l’entreprise de l’école est négatif. Les synergies qui sont créées le sont presque toujours dans des filières professionalisantes et le but rechercher est d’adapter l’apprentissage théorique aux exigences pratiques qui existent en entreprise. J’ai pas vraiment l’impression que c’est pour se rassurer sur la disponibilité d’emploi après diplôme.
– Tu ne crois pas qu’on pourrait aussi rajouter les gens qui ont vu une dégradation de leurs conditions de travail ? Il y a plein de gens qui aimaient leurs job au début et qui maintenant y vont avec des pieds de plomb à cause de la modification des structures et du phénomène de « pressage de citron » que tout le monde subit maintenant.
– Dernière remarque [surtout ne te met pas en colère ^^ ]. Malgré que je suis entièrement d’accord sur le fait que c’est rarement la faute du chercheur d’emploi (je n’aime pas dire chômeur) s’il ne trouve pas d’emploi. Je comprends tout à fait pourquoi les gens qui sont au boulot ont cette mauvaise opinion des personnes en situation instable. L’allocation de chômage ne vient pas du ciel, elle ne peut être versée que grâce aux impôts et à la solidarité [imposée] des entreprises et des travailleurs. Du coup, vu la pression fiscale que subit l’ensemble des contribuables, je comprend la frustration de ceux-ci qui voient parfois des gens toucher autant qu’eux sans avoir à se lever à 5h pour pointer à l’usine. Malgré que c’est pas très joli joli, la chasse aux chômeurs [ne mentons pas sur les termes utilisés] voulue par Rebsamen est faite pour traquer les fraudeurs. Et il y en a, ce n’est pas un mythe malheureusement.
Je me répète mais ta note soulève des questions super intéressantes notamment sur l’idée du revenu de base et de l’épanouissement personnel.
Je suis très impatient de découvrir ta note de la semaine prochaine.
Tu ne voudrais pas te lancer en politique? Je trouve que tes réflexions sont toujours pertinentes, et celle-là me touche particulièrement, et …bref vivement la semaine prochaine 🙂
Comme toujours ton article est très pertinent.
Ayant moi-même été au chômage (et maintenant coincée dans un boulot qui ne me correspond pas), tout cela fait parfaitement écho à tout ce que j’ai connu.
C’est tellement difficile d’être en recherche d’emploi! C’est un stress de tous les instants. Les gens qui travaillent ne le comprennent souvent pas.
De nos jours, si l’on a pas de travail, on n’est rien… Car comme tu le dis si bien notre travail nous définit. Mais que dire alors, pour moi qui occupe un emploi qui me prend un temps fou et ne me permet pas de m’épanouir?…
J’ai hâte de lire la 2e partie de ton article 🙂
Et quel aubaine pour le patronat!
« Tu as eu la chance d’avoir trouvé un boulot? Bien. Maintenant tu vas fermer ta gueule si tu veux garder cet emploi! ». « Comment ça sous-payé? Mauvaises conditions de travail? Hého si tu n’es pas content, va voir le directeur ».
Qui plus est, cette autorité au sein d’une entreprise, n’est pas directe, puisque que le pouvoir passe généralement par des cadres, des petits chefs zélés (et peu aimés fatalement) en tout genre qui pense appartenir à « la classe », alors qu’ils appartient à quelque chose comme un nouveau genre de prolétariat… Misère!
Tristement, entre larbins du tertiaire, on se tire dans les pattes, entre cadre (petit chainon utile dans la production industrielle de services) et chômeur (qui tout d’un coup serait le seul responsable de sa situation).
Enfin, le chômeur pourra toujours faire un stage (symptôme absolu de la toute puissance d’une entreprise sur un demandeur d’emploi) ou un pré-stage (sisi, ça existe!). Les patrons s’octroient le droit de vous laisser la possibilité de travailler avec un demi-salaire sans devoir rien vous promettre… « On verra plus tard, petit trou du.. euh stagiaire. Continue à cravacher en tout cas. D’ailleurs tu as intérêt à bien bosser car sur les 10 stagiaires un seul pourra peut-être obtenir un poste. Que le meilleur gagne ». Cela ne fait rien si vous échouez car vous pourrez toujours renouveler le stage pour faire l’esclave.
Vous seriez d’accord avec moi si vous étiez employeur: il faut mieux embaucher une ribambelle d’ escla…euh de stagiaires pas ou sous-payés toute l’année que de prendre un gugus en CDD ou CDI.
Et ce problème de toute puissance du salariat a pour d’autres conséquences l’inégalité des salaires entre hommes et femmes d’origines sociales différentes ou non… là ou un patron véreux pourra faire des économies (des bénéfices?) il le fera… Par radinerie, par condescendance et/ou par sexisme.
(Notons q’on ne pourra pas être exhaustif ici.)
Mais bon tout va bien tant qu’on peut dépenser de l’argent pour des fétiches en fin de semaine chez les multinationales cotées en bourse.
Et c’est assez vrai que c’est notre travail qui nous définit (socialement en tout cas).
Je miserai même (non et après je m’arrête d’écrire, hein, promis, mais maintenant je suis énervé! ;-)) que c’est une des raisons pour laquelle le FN fait tant de voix… Sans boulot (ou avec un boulot aliénant) on perd un peu de notre identité, notre substance, notre rôle dans le domino social… On à l’impression d’être inutile, le sentiment de moins exister que les autres. Et ça peut paraitre logique qu’on s’attache au milieu de tout ce vide spirituel et/ou philosophique à une idée ou une idéologie comme la religion (l’Islam aujourd’hui?) ou l’appartenance à quelque chose d’assez absolu (la nation?, l’art?).
Superbe note Nepsie, j’ai hâte de lire la deuxième partie.
Je pense qu’on est nombreux à se reconnaître là dedans. Comme beaucoup de gens, j’ai suivi une voie parce qu’il le fallait, parce qu’il y avait des débouchés, parce que je gagnerai bien ma vie. Et me voilà 10 ans plus tard à m’ennuyer profondément à mon bureau chaque jour.
Tes notes aident à se poser les vraies questions en tout cas, continue comme ça, en ce sens, tu es toi aussi utile 🙂
C’est beau, tu viens de décrire un peu ma vie : des choix par défaut, et en sortant à bac +5, j’ai pu me réveiller à temps pour me dire « je ne veux pas faire un boulot triste devant un tableau excel toute la journée », et enchainer sur une formation en infographie. Comme quoi il faut un certain temps avant de s’affirmer.
J’ai en effet expérimenté les réflexions « le dessin ça ne mène nulle part » dans mon adolescence, « ne vas pas là où c’est bouché », « tu es bonne à l’école, continue dans les études pour avoir des portes ouvertes ». A mon age (23-25 ans) on est nombreux à se faire la réflexion : est-ce qu’on a pris les bonnes décisions en faisant ces études ?
On partage en tout cas la même réflexion sur ce monde du travail. Est-ce un besoin de sentiment de mérite une fois les vacances ou la retraite à nos portes ?
Beaucoup manquent hélas de recul sur les choses, ou ont une conception toute faite du bonheur…
Bonjour Nepsie, et merci.
Je fais partie de ces gens qui n’ont jamais su quoi faire de leur couenne (d’un point de vue professionnel).
Je fais partie de ces gens qui ont entrepris des études farfelues sans débouché, juste pour le plaisir. Et qui ne les ont pas terminées pour d’autres raisons (ici, une grossesse, « précoce » paraît-il)
Je fais partie de ces gens qui n’ont pas travaillé pendant des années parce qu’elles avaient d’autre priorités (ici, passer du temps avec ses enfants)
Je fais partie de ces gens qui ont fini par prendre un job (ici, assistante maternelle), parce qu’il paraît qu’il faut gagner de l’argent pour nourrir sa famille, même si on n’est pas heureux.
Je fais partie de ces gens qui ne comprennent pas pourquoi tout ça. Pourquoi être obligé de travailler pour survivre, pourquoi se crever toute la vie la paillasse juste pour de l’argent, et finir par être trop vieux pour profiter de la vie quand enfin tout ça s’arrêtera.
Je fais partie de ces gens qui pensent que ceux qui ont délibérément choisi de ne pas travailler et de kiffer leur race à la place sont ceux qui ont fait le meilleur choix. Ceux qui gagnent de l’argent en kiffant leur race étant ceux qui s’en sortent, selon moi, le mieux.
Je fais partie de ces gens qui balanceraient volontiers des tartes chaque fois qu’on leur récite le couplet sur les vilains chômeurs paresseux et inutiles qui profitent de l’argent des gentils travailleurs honnêtes.
Bref.
Vivement la suite.
Pour ma part, je suis entièrement d’accord avec les propos que tu tiens Nepsie, autant que ceux des commentaires.
Je mûris cette réflexion depuis plusieurs années, et je n’ai aucun doute sur le fait que tu traverses une période de remise en question de ce qui est socialement reconnu comme étant « normal » (métro/boulot/dodo »), ton vif intérêt pour les libertés individuelles, et diverses solutions écologiques, étant la preuve d’une prise de conscience, que quelque chose ne tourne pas rond dans notre société, certains se confortent dans leur zone de confort et ne souhaite pas voir plus loin que le bout de leur nez, d’autre se posent des questions et souhaitent vivre en accord avec leur conscience.
Pour ma part, je pense que la solution est simple, mais difficilement acceptable pour ceux qui vivent sur leurs acquis depuis des années, voir durement acquis, mais qui se retrouvent tout de même favorisés par rapport aux autres.
Faisons simple, il faut relocaliser les bassins économiques, arrêter de prôner les études et l’emploi à tout prix (et surtout, arrêter de stigmatiser ceux qui n’en ont pas), arrêter de définir un système hautement concurrentiel comme étant la seule issue sociale possible de l’humanité (des études, jusque dans le travail, au voisin, ou consommateur), faire preuve de suffisantisme en vivant sobrement, ralentir nos rythmes de vie, responsabiliser les citoyens et non les infantiliser, et promouvoir un maximum d’autonomie pour tout un chacun, y compris (et surtout) du côté de l’habitat, avec l’énergie et l’eau, mais surtout l’alimentation.
Du côté de la société économique elle même, il y aurait beaucoup à faire, remplacer la démocratie représentative par une démocratie participative au moins au niveau local, interdire l’usure et stopper la spéculation, reprendre le contrôle de la monnaie afin que ce ne soit plus de l’argent dette, privilégier l’économie locale et les initiatives individuelles & collectives, plutôt que des multinationales rongées par leurs actionnaires.
Ton article me chamboule réellement car je viens de finir mes études, j’ai été diplômée le 30 juin et le 1er juillet, j’étais au travail (contrat signé le 12 juin… avant mon diplôme).
Je vais déjà assez mal moralement depuis plusieurs années et depuis le mois de mai (moment où j’ai compris que mon destin, ce serait d’aller travailler, en quelque sorte), mon état s’est pas mal aggravé.
Mes parents sont heureux et fiers car j’ai un travail, contrairement aux enfants de leurs collègues qui « vont à l’université pour étudier l’histoire de l’art qui ne sert à rien ». Mais moi je me demande encore combien de temps je vais réussir à tenir (j’ai déjà du faire intervenir mon médecin après à peine deux mois de travail, cela me fait peur).
Je ne fais pas le métier de mes rêves, certainement pas, mais ça peut aller. Sauf que je bosse dans un endroit où l’ambiance est mauvaise et où on démoli les nouveaux…
Et je me fais des remarques semblables aux tiennent « mon travail ne me définit pas », « je ne vais pas travailler ainsi pour pouvoir payer mon droit de vivre sur terre »…
Je ne sais pas comment je vais m’en sortir… Je ne sais même pas sur qui je peux compter pour m’encourager car mes parents s’énervent lorsque je leur parle, car « j’ai un travail » et comme tu dis, je n’ai « pas le droit » de me plaindre, que je ne travaille que depuis deux mois et que je suis donc une grosse carpette qui ne veut rien faire de sa vie, qu’ouvrir une boutique, ça ne rapporte pas. Bref… Je pourrais continuer comme ça des heures mais, en condensé, je suis pas sur terre pour mener une vie pareille…
La simple vérité Lumitea c’est que nous sommes humains, et que rien n’est pire que la routine et un destin tout tracé… Avec en prime, des tâches répétitives et ennuyeuses.
Les anciennes générations ne sont pas à même de comprendre notre soif de changement de cap, car ils ont été endoctrinés depuis toujours dans un système qui a toujours mis sur un piédestal la croissance, et le travail, d’autant que grâce à ce système la plupart ont réussit et se sont enrichis, en ayant connus dans leur jeunesse le plein emploi, en ayant profité d’investissement immobiliers à bas coût comparé à aujourd’hui et désormais juteux, toute leur expérience les pousse à nous inciter à la suivre la même voie qu’eux, alors que la réalité face à laquelle nous sommes n’est plus du tout la même.
La plupart d’entre nous prennent ou ont déjà pris conscience, que suivre la même voix qu’eux, ne nous mènera à rien, le sans emploi est stigmatisé alors qu’en avoir tiens du jeu des chaises musicales, et quand on a un emploi, la plupart des chefs en profitent pour abuser de nous parce que d’autres tapent à la porte derrière, avec un emploi, souvent précaire.
La vie est chère, les opportunités peu nombreuses, l’immobilier hors de prix est inaccessible suite à une spéculation dont nos parents et grands parents auront largement bénéficié, la société est en pleine cure d’austérité, la dette est devenue énorme, les ressources se raréfient, l’emploi est délocalisé pour contenter les excès de consommations de ceux qui nous ont précédés, des métaux vitaux comme le cuivre, le zinc, l’aluminium, en passant par les terres rares, se raréfient, et chacun a conscience que c’est notre génération qui devra faire face au déclin et à la disparition du pétrole, le tout sans parler des problèmes écologiques, de l’accélération de nos mode de vie et des burnouts professionnels que ça entraine, et des témoignages des anciens quand à leur santé bousillée pour une reconnaissance/compensation nulle, sans parler du fait qu’on n’aura sans doute jamais de retraite.
Rajoutez à ça qu’en plus, contrairement à eux, nous ne vivons pas sous le joug des médias à sens unique, et qu’avec Internet, on découvre que beaucoup de gens ressentent le même malaise, et il ne sera pas bien difficile de décrire le fossé qui sépare les génération qui nous précèdent, de la notre.
Aujourd’hui, le travail est un cadavre => http://kropot.free.fr/manifestevstrav.htm
Hé bien.. ça résume bien la situation de pas mal d’entre nous.
Je sens que je vais écrire un bon gros pâté, alors je m’excuse d’avance.
ça fait du bien d’en parler en fait.
Je m’y reconnais un petit peu aussi comme d’autres.
Je me suis battue pour faire les études que je fais actuellement (Illustration professionnelle, dessin quoi). J’ai déjà dû me battre rien que pour le choix du lycée. Dès lors, j’ai été un peu traitée comme une paria par un certain pan de la famille parce que mademoiselle ne voulait pas aller dans ce « prestigieux lycée ». Heureusement, j’avais l’autre côté pour me soutenir.
Depuis que je suis toute petite, je n’ai cessé de réfléchir à ce que je voulais faire. Je suis passée par journaliste, comédienne, écrivain, hôtesse de l’air, pilote, etc. Mais le dessin surplombait le reste. Je ne sais pas trop ce qui s’est passé, mais un jour j’ai découvert que j’adorais VRAIMENT dessiner et que je voulais en faire mon métier. Tardivement mais juste avant le Bac. On a continué à me traiter différemment parce que dessiner n’est pas un métier c’est bien connu. Je restais toujours le mouton noir. On disait que ça me passerait cette histoire.
J’ai fait une MANAA, parce que je voulais découvrir certaines choses. Puis j’ai eu un doute sur la suite. 3D cinéma d’animation ou Illustration ? J’ai commencé à réfléchir à la fin des études, qu’est-ce qui allait se produire après pour moi ? Arriverais-je à vivre de mon travail ? Je suis partie sur la 3D cinéma d’animation un peu parce que l’on me disait que « là au moins, t’auras du boulot, le secteur est en pleine expansion », puis aussi que j’adorais le cinéma d’animation (je suis une immense fan de Disney, Pixar et Dreamworks). De plus, on m’avait bien dit qu’on dessinait beaucoup, tout en précisant que la logique et un bon niveau de maths n’était pas nécessaire, une aubaine pour moi qui n’était même pas capable de comprendre ce qui était aussi « logique » que 1+1 font 2. Par ces mots, j’ai pensé que je dessinerais souvent. Logique me diriez-vous.
Malheureusement, après avoir été acceptée, j’ai vite déchanté.
Je savais qu’on passerait du temps sur l’ordinateur, pas grave, mais pas que le dessin serait relégué au second plan. Lors du cours dit de dessin, je me suis retrouvée à faire des calculs pour faire des traits, juste pour une pièce en perspective ! Bien entendu, j’ai été incapable de comprendre le fonctionnement de la méthode, et je n’ai cessé de me planter. Les logiciels de 3D, ces histoires de X et Y, « mais c’est pourtant logique ça », oui mais pas pour moi. Mon moral était au plus bas, je bossais toute la nuit pour pallier à mes lacunes grandissantes, l’ambiance dans la classe était mauvaise, trop de compétition, hypocrisie, sabordage gratuit. Les profs contribuaient à nourrir cette compétition entre les élèves, ils s’en fichaient royalement que tu n’ai pas compris un truc, ils te donnaient à faire des devoirs pour un laps de temps bien trop court, du coup, nuit blanche par dizaines. Puis mon corps a fini par dire non à ce rythme et a hurlé ce que je n’osais pas m’avouer. Ce n’était pas pour moi, je n’aimais pas ça. Malgré ma tendinite qui a pris racine, j’ai continué à aller en cours et à bosser comme une dingue, parce que « une SEULE absence et c’est foutu pour toi ». Finalement, après avoir pleuré toute une nuit et une mise à plat avec ma mère, tout s’est arrêté. Je suis partie au bout de 2mois.
J’ai eu une année presque entière sabbatique pour me remettre sur pied et réfléchir, puis j’ai cherché un boulot pour payer mes futures études. Je bosse en tant qu’étudiante selon mes horaires de cours pour pouvoir payer l’école. C’est un boulot de merde (esclave à Lidl, et le mot est faible), j’en chie pas mal, surtout ces derniers mois, mais je dois continuer. Tout du moins, encore suffisamment longtemps pour être en mesure de payer l’intégralité de mes cours. Et puis, comme certains le font remarquer oui, « t’as un boulot au moins, te plains pas ! » Pas faux certes, mais si seulement je pouvais trouver autre chose.. Parce que franchement, je ne sais pas si je tiendrais encore longtemps. On ne peut pas me dire que je suis pas travailleuse, je continue à bosser avec deux tendinites alors que certains se mettent en arrêt pour les vacances alors qu’ils vont très bien. M’enfin, parler de ce boulot alourdirait ce post déjà bien trop imposant.
Je suis donc dans la fameuse école d’Illustration avec laquelle j’hésitais au début et je m’épanouis complètement. Je ne suis absolument pas certaine de ce qui m’attendra dehors, aucune certitude de boulot, mais je profite de l’instant. J’adore ce que l’on fait, et là, on dessine tout le temps, le pied ! Même si le boulot à Lidl me mine un peu le moral tant on en demande trop. Encore merci pour ton article, j’attends le prochain avec impatience. Et désolé pour ce déballage intempestif.
Merci pour ton témoignage, c’est drôle les coïncidences, pas plus tard qu’hier matin, je venais de lire un article à propos des conditions de travail chez LIDL, avec un titre annonçant la couleur « Lidl : le salaire de la peur » => http://www.informaction.info/iframe-consommation-multinationales-lidl-le-salaire-de-la-peur
Je connais cet article, je suis également tombé dessus en cherchant des informations sur les conditions des autres sous l’enseigne. On ne m’a heureusement pas menacé avec un cutter xD Mais les « qualitest » qu’on appelle perso Caddies Test, on les a oui, la pression du « tu vas pas assez vite, speede un peu, tu dois te débrouiller seule, m’installe pas » alors que le magasin est rempli de monde, les regards méprisants, les soupirs quand tu poses une question. Et surtout, ces derniers temps on a pas mal d’employés en moins, du coup, tu te retrouves non seulement en caisse, mais à faire le pain, une palette et, « ah tu feras le balai machine aussi hein ». Et malgré mes tendinites, on continue à me faire porter les cartons, à tirer avec le transpal manuel, à me demander d’aller plus vite, « avant l’ouverture faudrait quand même qu’en même temps que les TKT, tu ais fait 3 palettes de frais », BAH OUI BIEN SÛR ! Je suis à la limite de l’implosion. Et je crois que, malgré le fait que je retourne enfin à 10h la semaine prochaine, je pense me mettre en arrêt pour au moins 1semaine, histoire de me remettre physiquement avant le début des cours, parce que là, j’en peux plus.
J’ai l’impression qu’ils profitent du fait que nous sommes des étudiants et que nous ayons besoin de notre travail, pour nous exploiter. C’est assez grave je trouve et malsain.
Ce n’est pas qu’une impression, c’est une réalité, les entreprises sont en position de force, et la plupart des responsables d’équipes & « supérieurs » se pensent tout permis car ils savent que si on se casse, non seulement on aura du mal à trouver du travail, mais eux n’auront aucun mal à recruter des gens dans la merde/le besoin, qualifiés ou non, qui feront ce qu’on leur dit par peur de sombrer.
Ça fait bien longtemps que cette hypocrisie qu’est la glorification du travail, est devenue malsaine, vu le contexte, ça ressemble davantage à une forme de manipulation des masses, qu’à la recherche d’une liberté de pouvoir s’épanouir durant une activité pro’, qui doit à l’heure actuelle, être accordée à une minorité seulement…
Il y a travailler, être utile, valorisé, sentir qu’on apporte quelque chose de bon à la société, aux gens, et que ce qu’on fait est en accord avec nos valeurs, et travailler, comme une sorte d’esclave, pressé comme un citron, sur un travail « boniche », sans respect de nos droits, pour un salaire de misère tandis que ça marge à mort sur notre dos.
Après presque 10ans d’exp pro’ assez diverses, j’ai bien compris qu’en France, c’était foutu, corruption, piston, copinage, pression, compétition, manipulation, hypocrisie sont le quotidien de la plupart des emplois, je n’aspire plus qu’à pouvoir me payer un bout de terrain pour me reconvertir dans la terre et jouir de mon travail comme je l’entends… (Permaculture Bio, maraichage & arboriculture pour revente en AMAP)
Au moins là je serais tranquille, le salaire sera correct, et je ne finirais pas sous la domination d’esprits malades.
et oui, tout cela est tellement juste!
et oui, rebsamen completement a cote d ela plaque encore une fois!
pendant ce temps la, les noueaux ministres verifient sils ont bien fait leur declaration d’impots…
courage!
on est moins cons que ce qu’ils veulent faire de nous! faut resister!
J’ai un travail qui me correspond bien, mais je suis tout à fait d’accord avec toi que c’est plus par chance que parce que le système est bien fait. Je suis assez envieuse de certains systèmes nordiques (en Suède notamment) où les jeunes prennent le temps de faire autre chose avant de se lancer dans les études, et c’est considéré comme normal.
Et puis dans le milieu ou je travaille les gens trouvent ça naturel que le travaille empiète sur leur vie, au début en stage je souhaitais etre embauchée et je ne remettais pas ça en question, mais maintenant si.
Ces derniers temps je regardais pour me former à des nouvelles compétences, et l’offre de formation en soirée pour les gens qui travaillent la journée est vachement maigre, ça devrait pas être comme ça, une seule voie pour toute la vie.
Enfin tout ça pour dire, bravo pour ta réfléction
Ayant été élevé par une famille relativement conservatrice, en tout cas très fière de ces valeurs de mérite, je dois avouer avoir pendant très longtemps pensé comme ça : un adulte doit travailler pour être utile à la société, pour vivre, pour être rentable.
Mais à un moment, est-ce un but dans la vie, d’être rentable ? Quel est le sens de notre vie si on en passe la majorité de notre temps éveillé à faire une activité que l’on n’aime pas, qui ne nous épanouit pas ? Personnellement, ce genre de pensées m’occupe de plus en plus, et j’ai besoin de croire que ça peut évoluer pour ne pas sombrer dans la dépression totale, et pourtant, j’ai la chance de faire un métier qui me plaît, que j’ai choisit. Ou plutôt je faisais, parce que j’ai préféré ne pas renouveler mon contrat pour pouvoir rejoindre mon compagnon, qui vivais à 700 km depuis presque un an, et que la distance commençait à entamer sérieusement notre relation. Mon entourage n’a pas compris cette décision, mes parents et ma famille me la reprochent régulièrement. Mais je suis aujourd’hui plus heureuse, à vivre avec lui et à travailler sur des projets personnels, à me former à de nouvelles choses en autodidacte pendant ma recherche pour un nouvel emploi que je ne l’étais avant. Et si je n’ai pas le bonheur comme but dans la vie, qu’est-ce que je pourrais avoir d’autre ?
Je ne prétends pas avoir la réponse toute faite, posséder la science exacte sur le sujet, et mes connaissance en économie et en politique ne sont pas très élevées, mais j’aime bien les idées présentées dans cette petite vidéo assez bien foutue et presque claire…
http://www.reseau-salariat.info/6a2aa40dce09799c0cadcbffcef31985
Magnifique, on est à un tournant de l’évolution de l’humanité. Il y a des enjeux. Sois on va dans le mur avec incompréhension de ce qu’est la vrai relation (La société est relations), soit nous allons vers la compréhension de notre propre fonctionnement égotique avec ses conséquences planétaires, et nous irons vers la paix.
En ce moment je suis sur Pierre Rabhi, Eckhart Tolle, Et J.Krishnamurti, le top !
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On s’y reconnaît tellement c’est bien décrit ! Je continue de croire qu’il est important de suivre ses passions…même en temps de crise 😉
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