Projets de vie

Vie1 Vie2vie3  Vie-Epilogue

Vous avez des références sur le sujet ? J’ai lu un peu à propos de l’habitus, et ça m’a bien intéressé, mais je trouve que ça s’éloigne de mon sujet initial, à savoir « perpétuer la famille », plutôt.

En tous cas, je suis un peu désolée, je manque à mes devoirs de blogueuse ! En vrai j’ai eu pas mal de boulot, et puis les idées, ça va, ça vient… 🙂

 

 

30 réflexions au sujet de « Projets de vie »

  1. Alexandrine

    Coucou Nepsie 🙂
    Je suis en 1er année de sociologie. Et le terme d’habitus que tu emploies à était inventé par Bourdieu. Ce sur quoi tu parles à la fin est en soi de la sociologie 🙂 Mais plus précisément, c’est la socialisation (pas en terme courant) ! Si tu veux te renseigner …
    Il y a aussi un petit livre : La socialisation de Murielle Darmon, Edition 128 (c’est le nombre de page).
    Enfin voilà, tu peux aussi trouver des infos ailleurs !

    Grâce à toi j’ai découvert les earthships, et j’en suis absolument « fan ».
    J’aime énormément ce que tu fais 🙂
    Bonne continuation,
    Alexandrine

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    1. Nepsie Auteur de l’article

      Coucou Alexandrine !
      Merci pour tes infos, je note tout ça 😀
      Ouais, effectivement, c’est un peu trop vaste je ne fais qu’effleurer ce qui m’interroge, et il y aurait plein d’autres angles d’attaque.
      Peut-être qu’avec les livres là je serai à même de faire évoluer tout ça !

      Et chouette pour les Earthships ! Une convaincue de plus 😀

      A bientôt !

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  2. Bonhomme

    Hello.

    Tu te poses certaines questions, mais il faut prendre le « problème » d’un autre côté. Pourquoi tu penses à stabilité comme une chose ou tu ne fais plus de rencontres, ou tu ne découvres plus rien?

    Le modèle « idéal » que la Société véhicule encore, à savoir le schéma que tu construis avec les Sims (couple + maison+ enfants) n’empêche pas, je pense, de découvrir plein de choses nouvelles auxquelles tu ne t’attends pas.

    Ce n’est pas tant une histoire d’image donnée par a société, mais plus un sentiments de se construire, d’avancer dans des projets, qui font l’épanouissement. C’est sur que l’on peut se dire « si je vivais autre chose, peut être que je serai plus heureux », mais rien n’est impossible.

    En ce qui concerne ce schéma de société justement, même si il a encore une valeur d’image majoritaire, la réalité est loin d’être comme ça. Pour résumer succinctement, le mariage se fait de plus en plus tard, le premier enfant est autour de 30 ans en moyenne, les femmes ont de plus en plus le choix d’orienter leur vie, études, situation professionnelle avant une situation familiale (Normal, non? chacun à le droit à une identité propre qui se développe par son individualité. Attention, ça ne veut pas dire individualisme)…La notion de Famille a bien changé. Qu’est-ce que la famille actuellement quand tu vois les divorces/remariages/demi frère et soeur… La famille veut tout est rien dire, est tout et rien en même temps. Tout dépend comment tu la perçois. Mon beau frère n’est pas de ma famille, pourtant il en fait partie. Tu as encore le temps de penser à tout ça, fait ta vie au présent pour l’instant, le futur viendra plus tard.

    Pour ce qui est de l’habitus, ça aide à comprendre des choses, par contre c’est une théorie ou le déterminisme est fort présent. Donc même si ça existe, il faut pouvoir le nuancer. Bourdieu était fils de prolétaire, et sa théorie explique difficilement son propre parcours de vie;

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    1. Nepsie Auteur de l’article

      Bonjour Bonhomme,

      Effectivement, tu as raison pour tes questions et tes remarques !
      Je sais que tout ceci évolue mais cela reste un modèle qui, même s’il est de moins en moins appliqué, est prédominant dans mon milieu. Du coup je ressens une pression à ce propos dans le sens où j’ai moi-même du mal à imaginer autre chose et je trouve ça dommage. Il n’est pas question de dénigrer le modèle présent, comme tu as pu le voir, mais juste de se demander pourquoi on s’oblige à assimiler ça et pourquoi s’en détacher demande un effort.
      La question du « ça se fait plus tard » me semble en revanche un peu obligatoire à cause des études, de la situation financière, etc. Pour les modèles familiaux, les familles recomposées, etc, est-ce une déception ? Genre « mince, on m’a vanté un modèle parfait toute ma vie, mais finalement c’est tout pourri, je m’ennuie, je pars ! Et hop, je rencontre quelqu’un d’autre alors tentons l’expérience avec elle ! ».

      Pour les rencontres, pour le fait de s’ennuyer, de se poser, je ne sais pas justement : je parle d’un point de vue extérieur et je ne peux que faire des hypothèses, ne l’ayant pas vécu. Néanmoins, de se construire comme ça suppose du temps, une énergie qu’on ne pourra « utiliser » pour des projets plus collectifs – ou plus personnels. Mais cette idée de débordement, de temps réduit si on a une famille ne se pose surement pas pour tout le monde et je suis, sans doute, quelqu’un qui se pense débordée par pas grand chose (et dont le cœur s’emballe dès qu’il a plus de trois choses à faire une liste).
      J’espère, et crois que c’est le cas, que la majorité des gens ne vivent pas ça comme un trou noir à énergie 🙂

      Et pour Bourdieu, oui oui, je saisi les nuances à apporter et j’essaye d’avoir du recul sur ce qu’il dit, mais en terme de socio, je suis en bas de l’échelle. Espérons que cela ne me destine pas à y rester 😀

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  3. Camille

    Salut, ayant passé une partie de ma vie en étant pessimiste, voyant la société se dégrader dans un monde adulte bien loin de ce que l’on voulait nous montrer lorsqu’on était jeune, je suis désormais plein d’optimisme.

    C’est bien simple, sur tout un pan de notre génération, les conscience s’éveillent, ceux qui se sentent laissés pour compte ou différents, finissent par prendre conscience que quelque chose cloche, et que le problème ne viens pas d’eux, et en ce sens, je suis bien content que la « crise » soit passée par là, beaucoup de gens sont obligés de remettre en question quelque chose qu’ils pensaient d’acquis, normal.

    Nos vies ne se résument pas à naitre, étudier, copuler, travailler, consommer, faire des enfants, s’user, et mourir en maison de retraite !

    Il y a des choses bien plus intéressantes et vivifiantes que le train train métro/boulot/dodo.

    Pour en revenir aux earthship, si tu es vraiment intéressée, je te conseille de t’intéresser aux chantiers participatifs pour te faire la main, rien ne vaut l’expérience, d’autant qu’il ne faut pas hésiter à se diversifier, ne te contente pas seulement de ça, l’earthship est une solution parmi d’autres, d’autres types d’habitats pourront te donner plein d’idées pour perfectionner la tienne plus tard (poêle de masse, etc…)

    De même si ce concept t’intéresse déjà, fait quelques recherches sur la permaculture pour une plus grande autonomie alimentaire… Un peu de Wwofing pourrait t’être bénéfique.

    Répondre
    1. Nepsie Auteur de l’article

      Bonjour Camille !

      Ahah, c’est chouette ! Ouais, il y a plein d’alternatives qui naissent et perdurent (c’est le plus important) ici ou là et j’ai moi-même découvert plein de choses qui existent dans mon coin. Autant te dire que je suis ravie que des réseaux solidaires se mettent en place et que je sois au courant, surtout ! 😀

      Pour le mode de vie, même si je ne suis pas pessimiste, j’ai tendance à modérer ce que tu penses. Avec le recul je vois pas mal de gens qui ont tout remis en question (les soixante-huitards, les hippies, comme il faut les appeler) étant jeunes qui aujourd’hui… sont bien rentré dans le rang. Est-ce que le mouvement de notre jeunesse est si important ? Est-ce que ça va vraiment changer des choses ? Il y a tant de jeunes qui sont heureux dans la société de consommation que j’ai parfois des doutes. Après ça prendra surement de l’ampleur si des gens des pays en pleine croissance optent pour des idées similaires.

      J’attends de voir pour ça mais assurément : j’ai envie de chercher mon équilibre ailleurs ! 😀

      Merci pour ton message !

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  4. Vanou

    Salut Nepsie !

    Ton post est très bien fait, une fois de plus.

    Néanmoins, je tenais à te rassurer. Je pense que ce genre de questions, tout le monde finit par se les poser un jour ou l’autre (à travers cette forme ou une autre). Certains appellent cela grandir, personnellement je préfère dire que je me construis 🙂 Il s’agit seulement de la prise en compte du monde et de nos désirs (qu’on n’arrive parfois pas bien à cerner) et de trouver la meilleure façon pour les combiner. Et cela peut durer une vie entière (ce que je trouve assez excitant pour ma part car cela veut dire qu’on peut choisir toute notre vie et réaménager les choses suivant nos envies, bien que je suis consciente que tout n’est pas aussi simple et que de nombreux éléments doivent être mis en place pour que cela puisse être possible).
    J’ai dans mon entourage des personnes que tu décris dans tes images (celui qui est parti faire de l’humanitaire une année complète, celle qui voulait faire de l’art mais avait peur de ne pas trouver de débouchés et s’est donc résignée dans un second rêve mais continue à le pratiquer en hobby, ou bien tout simplement des couples avec enfants qui refusent de se marier par choix) et qui ne sont pourtant pas mal perçus. En tout cas, pas dans mon cercle de connaissances. Après, je suppose que cela dépend de la vision et des attentes de la vie de chacun.

    Comme Bonhomme, je pense qu’aujourd’hui un être se construit avec ses propres bases et besoins. On n’a plus besoin d’avoir des liens de sang pour se sentir comme en famille avec autrui (j’ai moi-même des êtres que je considère comme de la famille « de cœur ». J’avoue rajouter cette précision à cause des questions de compréhension de la part de mes interlocuteurs) et on peut très bien changer d’orientation ou de métier plus tard si le cœur nous en dit (et les moyens disponibles).

    Concernant le problème de temps réduit, j’avoue qu’avoir une sorte de retourneur de temps serait propice et fortement souhaitable dans certains cas ^^. Mais d’un côté, devoir faire des choix peut se révéler assez palpitant dans la mesure où, comme pour les Sims, on ne sait pas quelle option sera la plus palpitante ou qui nous satisfera le plus. Et ce que tu ne fais pas aujourd’hui peut toujours être fait demain ou le mois suivant 🙂 Parfois cela aide à savoir ce que l’on veut réellement en attendant d’avoir assez de moyens/courage pour faire le pas.

    Pourquoi dis-tu être en bas de l’échelle en terme de socio ?

    Bon courage pour la suite et courage ma grande 🙂
    (et vive Mocotte qui est fantastique dans ce post & les Sims et Starcraft. Et oui, tu n’es pas la seule à aimer te perdre dedans 😉 )

    Répondre
    1. Nepsie Auteur de l’article

      Merci Vanou !

      Oui, je pense aussi que chacun a déjà du faire ce cheminement et, le temps passant, a fini par choisir ce à quoi il aspire. Si ça se trouve je serais amenée à faire le même choix, qui sait ! 😀 Je ne dis vraiment pas le contraire et ne considère pas ça comme un échec. Du moment que chacun est heureux, et n’empêche personne de l’être c’est très bien (un peu naïf, mais très bien 😀 ).

      En plus, oui, rien n’est figé et nos vies sont assez longues pour se réorienter, en terme d’étude, de profession, de famille, etc. On a cette chance de pouvoir mettre un pied de nez à nos vies toutes tracées, si jamais on s’ennuie.

      Concernant la famille, je parlais vraiment de construire sa propre famille, faire perdurer l’humanité, si je puis dire. Évidement je suis moi-même très heureuse de compter dans mon entourage des gens avec qui je n’ai aucun lien de sang mais qui s’avèrent nécessaire à mon équilibre ( à ma stabilité ? ahah, comme quoi, on a toujours besoin d’éléments forts, que pas mal de gens doivent trouver en fondant une famille).

      Pour finir (fiou, j’arrive même pas à arranger mes idées!) je dis que je suis en bas de l’échelle en terme de socio car c’est un sujet qui m’intéresse vraiment mais je n’ai pas du tout les bases. Pour le moment je ne penche sur le sujet que lorsqu’une question vient à moi, mais je n’ai pas la curiosité d’aller lire des livres de socio par moi-même. En vérité l’océan semble tellement immense que je ne saurai pas quoi commencer. Donc je suis une novice 🙂
      Mais un jour (quand j’aurai le temps 😀 ahah) je m’y mettrais. Et mes notes seront plus étayées, plus construites. Si jamais tu as des pistes… 😉

      Mocotte te remercie et te fait la bise (elle est en rûte actuellement, malgré sa stérilisation) 😉

      Bonne journée !

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  5. Kello

    Hey Nepsie ! J’ai découvert ton blog assez récemment et j’dois dire que ce que tu fais est plutôt chouette !

    Tu as l’air de quelqu’un qui se pose pas mal de questions (autres que « qu’est ce qui passe à la télé ce soir ? ») et qui ose remettre en question des habitudes de pensées et un mode de vie qu’on a trop souvent tendance à croire « bon » puisque « normal », c’est cool, j’pense que ce site pour t’intéresser si un jour tu a un peu de temps pour y faire un tour 🙂

    http://www.highexistence.com/

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    1. Nepsie Auteur de l’article

      Bonjour Kello ! Merci pour ce compliment 🙂
      Je vais aller voir ton lien, et prier (façon de parler) pour faire d’énorme progrès en anglais et pouvoir le lire 😉

      Merci !

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    1. Nepsie Auteur de l’article

      Ahah. Oui, je jou(ais)e à SCII quand la jeunesse me le permettait !
      Mais il faut que je m’y remette, c’est vraiment sympa.

      En revanche je suis une vraie noob, hein. Bronze (Argent si j’ai de la chance 😀 ) et je joue Protoss 😉

      Répondre
  6. David Tribal

    Salut Nepsie,

    Une bande dessinée postée aujourd’hui et déjà tant de commentaires bienveillants, c’est cool.
    En tout cas je te félicite pour avoir posé le sujet aussi bien. Je n’ai malheureusement pas tes talents de dessinatrices…

    Une amie a posté un lien vers cette page en commentaire d’un post de mon blog http://davidtribal.com/blog/blog/2014/02/03/la-figure-du-fou/

    Pour ma part, j’ai déjà refusé ce modèle de société, inconsciemment, en suivant ce que j’avais envie de faire. Durant mon dernier voyage, j’ai accepté de ne pas forcément correspondre à l’idée que je me suis construit de « moi plus tard ». Cela signifie que j’ai accepté d’éventuellement ne jamais me marier, avoir d’enfants, une belle maison…. mais ne signifie pas que j’en serai plus malheureux.

    A terminer mes études, je me suis demandé ce qui avait vraiment de l’importance pour l’homme, au-delà des amis, de faire la fête, de gagner de l’argent et d’avoir du confort. La réponse est simple et a déjà fait couler de l’encre: le bonheur, être heureux.

    Et en quoi ça nous aide à prendre des décisions?
    A bonheur s’oppose souffrance. Du coup dans ta construction de toi, ton but est d’approcher le plus souvent de moments heureux et sans faire souffrir personne, tout en construisant, en capitalisant sur les expériences passées.

    Tu me dira, ça laisse un grand champ de possibilités! Et bien oui. Un champ infini même. Mais toi dans ce champ, tu dois être capable de sentir ce qui te va le mieux. Sentir? Et oui, te sentir, voir ce qui te va, et non pas penser à ce qui devrais t’aller, influencée par les idées des autres.
    Tu verra qu’à être toi, tu a plus à gagner qu’a perdre, et c’est un beau voyage.

    Pour restreindre et t’aider à faire des choix, tu va voir que tout pas en avant a des implications, bonnes et mauvaises. A toi de voir les compromis et de les accepter en conscience.
    Quand on était gamin, on n’acceptait pas que si on avait un tour de manège, on ne pouvait pas avoir la glace. Maintenant, conscient des réalités, on sait que si on se paie le tour de manège ET la glace, on ne devrait pas avoir suffisamment pour prendre le bus… mais bon, on peut toujours rentrer en stop!

    En fait, toute réponse est bonne, tant que c’est vraiment la tienne.

    Si Paul veut faire de l’Art, qu’il essaie. S’il se retrouve dans la merde, il apprendra. Mais à son échec plusieurs réponses possibles: personne n’est sensible à ce qu’il fait, il n’a pas su atteindre son public, il n’y met pas assez de lui, … mais au moins il aura vu par lui-même les freins, par l’expérience de vie, et peut être transformera ça en autre chose.

    Est-ce que cette rebellions contre l’ordre établi a vraiment un sens? A-t-on raison de se poser des questions? Parfois je me le demande aussi, mais souvent des éléments extérieurs me répondent que oui! Et je sais que tout cela a un sens, un sens humain.

    On est sur Terre pour Vivre, vivre avec les autres, et participer à ce jeu de société dont les seuls règles sont le respect des autres joueurs et des limites physiques. Au-delà de ça, à toi te franchir tes propres barrières.

    J’aurai encore bcp à dire, mais pour ça, j’ai mon propre blog 😉

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    1. Nepsie Auteur de l’article

      Super ! Merci pour ce lien, je vais voir ça 🙂

      Je suis vraiment d’accord avec toi, je ne vois pas quoi rajouter. Juste que je suis triste que certains le prennent comme une attaque personnelle, et je suis heureuse de voir que d’autres non.

      Merci !

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      1. David Tribal

        Ha, je viens de voir ta réponse aujourd’hui. Ton site n’a pas du m’envoyer de message pour m’en informer.
        Pas de problème.

        A un de ces 4 dans les entrelacements du web 😉

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  7. Mel B

    Bonjour,

    Je suis tombée sur ton article totalement par hasard et j’avoue que je suis assez étonnée de tes réflexions, qui pour moi ne vont pas dans le bon sens …

    Tout d’abord, les évènements qui rentrent dans ta « suite logique » ne sont pas incompatibles avec d’autres rêves … En quoi se marier empêche de vivre pleinement ses relations amicales ? En quoi acheter un logement empêche de partir faire de l’humanitaire ? En quoi avoir des enfants empêche de partir faire un tour du monde en bateau ou vivre de manière la plus écologique possible ? Etc.

    Le mariage et les enfants, ce n’est pas la fin d’une vie heureuse et dynamique pour rentrer dans une vie plate et monotone où plus rien n’a d’intérêt …

    J’en suis l’exemple même : je suis en couple depuis déjà 7 ans, avec des projets futurs d’enfants et d’achat, j’ai un boulot qui peut paraître « plan-plan » (secrétaire), et pourtant j’ai bossé pour entrer dans une grande administration publique qui va me permettre d’aller travailler dans tous les pays du monde ! On prévoit un départ pour le Japon d’ici deux ans et ensuite ça sera peut-être Miami. Ma « suite logique » n’a pas entravé mon grand rêve de voyage autour du monde ! Oui, je veux des enfants, et non, ces enfants ne m’empêcheront pas de changer de continent tous les 4 ans.

    Deuxièmement, ta « suite logique » pour moi, n’est pas si « logique » que ça. Non, se marier ou avoir des enfants ne coulent pas de source, même si c’est un modèle « majoritaire ». Je pense notamment à ta phrase sur « Aurélie qui réfléchit à trouver quelqu’un pour avoir des enfants ». Se mettre en couple et fonder une famille, c’est quand même un peu plus compliqué que prendre le premier type qui passe dans la rue et qui accepte de te faire des mômes. On ne décide pas du jour au lendemain « tiens allez, assez rigolé, demain je trouve un mec sérieux et on se marie ! ». Pour preuve, les trentenaires célibataires qui rêvent de fonder une famille mais désespèrent de trouver quelqu’un ne manquent pas … J’ai moi-même un ami proche qui vient de fêter ses 32 ans, rêve de se poser depuis qu’il a 20 ans, et pourtant n’a toujours pas trouvé LA personne. Une autre amie vient d’avoir son premier enfant à 34 ans, après de nombreuses relations qui se sont finies par des échecs retentissants. Cette même demoiselle voulait absolument un mariage de princesse, et pourtant le père de ses enfants n’a PAS DU TOUT l’intention de se marier. C’était la même chose avec son ex, elle l’avait quitté pour cette raison. Aujourd’hui, elle n’a pas refait la même erreur, et sa « suite logique » a bien changé puisqu’elle est désormais maman « hors mariage », sans aucune cérémonie ni robe de princesse en vue …

    Bref, l’amour, c’est bien plus compliqué qu’une simple décision personnelle sur ce qu’on veut ou pas …

    Répondre
    1. Nepsie Auteur de l’article

      Bonjour !

      Désolée de prendre les choses à l’envers alors 😀 Peut-être qu’il n’y a pas d’endroit et pas d’envers, d’ailleurs, plutôt ?

      Je ne viens pas du tout pointer du doigt tes choix, ton envie, ou quoi que ce soit. Je suis très heureuse que cela te convienne et que ça ne t’empêche pas de te réaliser toi-même. En revanche j’imagine que tu n’as pas décidé de tout ça tête baissée, non ? Peut-être t’es-tu déjà posé les questions que je me pose, même ? Prendre le temps, peser le pour et le contre, c’est de cela dont je parle. En aucun cas il n’est question de dire « tout le monde se trompe ! Faites donc des mômes et mariez-vous, vous verrez que vous vous ferez chier ». Je suis navrée si tu l’as pris comme ça, et désolée que j’ai pu laisser penser que c’était ce que je voulais dire via ma note.

      Peut-être aurais-je dû parler de priorité, alors ? L’aurais-tu pris différemment si je disais  » ok pour les enfants, le mariage, le pavillon, mais peut-être pas dans cette priorité là, peut-être que je vais rayer des choses, en ajouter d’autres, etc » ?

      Peut-être, encore une fois, est-ce notre vécu qui (et je le soupçonne très fortement, ahah) nous conditionne ? Nous n’avons pas vécu les mêmes choses, évoluées dans le même environnement, et je n’ai pas la prétention de parler au nom de tous, promis ! Je parle de mon ressenti vis à vis de ce qui m’entoure. J’ai également des amis qui ont fait le choix de remettre à beaucoup plus tard ces idées là, sans savoir s’ils les réaliseront d’ailleurs. C’est vraiment chouette, tout autant que les amis qui se marient ou souhaitent fonder une famille. Pas de jugement, vraiment.

      Mais je parle pour moi, et oui, avoir des enfants ou me marier me freinerait. Et peut-être que ça a freiné d’autres personnes. Peut-être que ça en freinera d’autres. Et il y aura surement des gens pour mener tout cela d’une main de maître. Tant que tout le monde est heureux, tant mieux.

      Quant à parler de l’amour… je ne comprends pas la phrase.

      Répondre
      1. Mel B.

        Effectivement, je suis bien plus d’accord avec le terme de « priorités » que de considérer que certains projets sont « logiques » et d’autres pas ! 😉

        « En revanche j’imagine que tu n’as pas décidé de tout ça tête baissée, non ? Peut-être t’es-tu déjà posé les questions que je me pose, même ? Prendre le temps, peser le pour et le contre, c’est de cela dont je parle. »

        La vérité, c’est que je me suis très peu posé ce genre de questions ! A une époque, j’étais aussi dans cette idée de refuser les schémas préconçues et les suites logiques qui n’étaient pas censées me rendre heureuse, étant donnée ma nature extravertie. Mais je me suis rendue compte que refuser certaines possibilités parce qu’on les trouve trop classiques, trop « normales » ne rend pas plus heureux ! Alors j’ai décidé de prendre mes envies comme elles viennent, sur le moment. Il y a 5 ans, j’étais persuadée que je ne voulais pas d’enfants,et j’étais heureuse. Aujourd’hui, ça fait parti de mes projets, et j’en suis tout aussi heureuse.

        « Peut-être, encore une fois, est-ce notre vécu qui (et je le soupçonne très fortement, ahah) nous conditionne ? »
        Mes parents n’étaient ni mariés, ni propriétaires, et sont des motards de 55 ans qui passent leurs week-ends à faire le tour de la France ! Donc l’exemple que j’ai eu est loin d’être classique ! 😉 Bien loin du « il faut le faire car c’est la suite logique des choses », ils sont dans le « on fait ce qu’on veut, quand on veut, et on est heureux ».

        « Quant à parler de l’amour… je ne comprends pas la phrase. »
        Mariage et enfants impliquent forcément (en tout cas pour moi) de l’amour. Seulement, ça ne se contrôle pas comme on le voudrait. Vouloir se marier nécessite d’avoir un conjoint qui le veuille également, et comme dans les exemples que je t’ai donné, ce n’est pas une évidence. On peut vouloir se marier et avoir des enfants, chose « normale » qui parait très simple, et se retrouver célibataire à 35 ans. Construire une famille peut être tout aussi difficile que de vivre de son art, par exemple.

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        1. Nepsie Auteur de l’article

          D’accord, je vois.
          Du coup je crois que tu as perçu ma note comme un refus, mais se poser des questions c’est justement qu’on ne refuse rien. On admet d’envisager tel ou tel projet, c’est là la nuance.

          Et je voulais parler d’un point de vue global et je cite peu d’exemples personnels parce que là n’est pas trop le sujet. Je perçois toujours cette injonction à se mettre en couple, à avoir des enfants, avoir une maison, un monospace, etc qu’on retrouve dans les médias, les pubs, dans la société, à la boulangerie, au boulot, partout. Partout tu es jugé sur ta situation familiale, comme si cela importait réellement.

          D’un côté j’ai donc très envie de dire « encore heureux ! » pour le fait que former une famille soit difficile (même si je comprends que ce soit malheureux pour ceux qui vivent la situation). Ça veut dire qu’on pense tous différemment et qu’on est pas tous prêts à avoir les mêmes envies, les mêmes projets que ceux qui sont sensé dire si oui ou non tu as réussi ta vie.

          Si quelqu’un a envie de dire qu’il a réussi sa vie en montant un élevage de lamas plutôt que d’avoir des enfants, un mari, un toit, un job, c’est le principal.
          Mais qu’un jour, il ai pu sentir cette pression à s’installer et compagnie, non.

          Répondre
  8. Biboundé

    Merci pour tes merveilleuses notes, on n’en a jamais assez!
    (Pour changer des habitudes, fais tes Sims en personnages démoniaques ou inspire-toi de personnes que tu n’aimes pas et fais-les souffrir! Eh oui, pourquoi ne pas se prendre pour un petit dieu une petit heure… 🙂 )

    Répondre
  9. Marjolaine

    Bonjour Nepsie,

    Je n’ai pas lu tous les commentaires, je crois avoir deviné que certains se recoupaient avec ce que j’avais envie de t’écrire mais va donc ! Ce sera au moins l’occasion de te dire que je trouve ton trait et ton récit percutants à chaque fois, « concernants », j’aurais envie de dire 🙂
    J’ai aujourd’hui 33 ans mais jusqu’à mes 25/26 ans, je dois dire que je tergiversais beaucoup aussi. Vouloir des enfants, pourquoi ça paraît si « naturel » que ça ? Pourquoi personne ne semble réfléchir à la portée de l’acte d’enfanter ? c’était déstabilisant pour moi de voir tous ces gens « pondre » comme ça, parce que « c’est la vie, c’est triste de pas vouloir d’enfant. » (phrase vraiment entendue).
    Et puis pareil : l’image du couple, des enfants, du monospace, de la maison et du chien, je l’avais en horreur.
    Combiner ça à l’idée de travailler dans une entreprise pour les 40 ans à venir, brrr… j’en avais la chair de poule et pour libérer mes peurs, je me passais le Bagad de Lann bihoué de Souchon à fond dans les oreilles.
    Mais en fait… je crois que le plus important c’est d’avoir pris le temps de réfléchir à tout ça. A ce qui nous semble important : les earthships 😉 , le format de travail, les enfants, vivre continuellement en couple ou non, être sédentaire ou non… Aujourd’hui, j’ai gommé les « défauts » de la vie en kit vendue comme étant LE chemin à suivre inévitablement, je suis mariée, j’ai un enfant mais… je travaille de chez moi comme je veux, et du coup je me sens libre, j’ai ma vie en main. C’était ça, qui bloquait pour moi.
    Merci pour ton travail, ta plume et ton dessin !

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  10. Soph

    Je pense que la manière dont on joue aux Sims est très très parlant sur nous et notre façon de voir le monde.
    Je tends aussi à avoir les mêmes schémas de parties : avec famille, succès, enfants… . Faire souffrir mes sims ou les faire agir de manière malfaisante ne m’intéresse jamais bien longtemps. Incapable aussi de jouer un Sim qui vit seul toute sa vie. Et j’en passe.
    Et pourtant, malgré un socle « idéologique » commun (pour être heureux, il faut avoir les choses les plus chères ; plus quelques bizarreries politiquement correctes), la vie des sims offre plein de possibilités, et même des choses impossibles dans la vie réelle (ex : après une carrière littéraire brillante, se reconvertir en athlète professionnelle à 85 ans tout en adoptant instantanément trois enfants).
    Je pense donc que le fait que tu aboutis tout le temps aux mêmes parties n’est donc pas forcément anodine.

    Plus important : Dans la vie réelle aussi, la « suite logique » n’est pas dans la plupart des cas si pressante que cela. Je pense que rarement dans l’histoire on aura eu l’occasion de vivre sa vie de manière « alternative » sans être montré du doigt. amais la société n’a été aussi tolérante envers d’autres modes de vie que le standard « boulot stable, enfants, famille ». Je ne sais pas, c’est quand la dernière fois que tu as entendu le terme « vieux garçon/vieille fille » pour un(e) célibataire de 30 ans ou plus? Ce n’est qu’un exemple. Je pense que jamais – l’éventail de choix n’a été aussi large. J’ai l’impression d’entendre parler tous les jours (merci le Net) de gens qui vivent d’une manière que je n’aurais pas pu imaginer : être crudivore, locavore, vivre sans travailler, vivre sans argent, vivre sans produire aucun déchet…..Personne ne te force à quoi que ce soit, donc, comme tu le soulignes.
    Et quand bien même tu avais besoin que quelqu’un te « propose » quelque chose, c’est bien le cas : la maison en pneus par exemple, ce n’est pas toi qui l’as inventée, quelqu’un a eu l’idée et l’a communiquée. Rien ne t’empêche non plus d’inventer et proposer tes trucs à toi.
    Tu me sembles du genre à en prendre le chemin…!

    Merci pour tes dessins, j’aime beaucoup ton blog.

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  11. kiddo ann

    Je suis une femme de 30 ans qui est en couple et ne veut pas d’enfant. Je ne suis en couple que par hasard, car je suis tombée amoureuse alors même que j’avais envie de rester célibataire et que je l’étais déjà depuis 6 ans. En revanche, on ne vit pas sous le même toit, parce que la vie quotidienne en couple ne nous fait pas rêver.

    Ce n’est pas facile, dans notre société, de ne pas suivre le modèle dominant, et je trouve ça lourd. J’essuie régulièrement des remarques sur le fait que nous ne sommes pas un vrai couple, qu’on va bientôt (qu’il va bientôt falloir) changer et s’installer ensemble, que je vais vouloir des enfants bientôt, c’est sûr…

    Je n’ai pas l’impression d’apporter moins à la société pour autant.

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  12. Morgane

    Salut Nepsie

    Je suis ton blog depuis un long moment déjà mais ne commente jamais, bien que je sois très souvent d’accords avec toi et que j’aime ta façon de mettre des idées en image et ton univers.

    Je viens juste de lire un article génial et très enthousiasmant et venu de nulle part je me suis dit « tiens ça plairait à Nepsie ça »… le mode de vie alternative et tout l’anti-conformisme qui va avec mais qu’a l’air tellement plus serein

    Alors voilà je partage:
    http://www.consoglobe.com/eva-ecovillage-artistique-naturel-autarcie-cg

    Vivement qu’il ouvre, c’est ma destination de vacances toute trouvée!!

    Bonne journée

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    1. Nepsie Auteur de l’article

      Waw ! Mais c’est génial 😀

      On parle souvent de ce type de village avec le Viking. Merci pour le lien !
      Visiblement ils ont trouvé où poser leurs valises (dans le Tarn) alors je vais garder un œil dessus.

      C’est super, merci beaucoup !

      A très vite là bas alors, peut-être 😉

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      1. Morgane

        Contente que ça intéresse.

        Avec le Vicking? le vilain était pas assez rageux? :p

        Oui, peut-être à un jour là-bas.
        J’espère qu’ils vont demander de l’aide pour la construction: je me vois bien aller y monter ma tente pour quelques jours de vacances utiles… à suivre!

        En attendant à bientôt sur ton blog 🙂

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  13. Aline - La Homemade Box

    J’ai beaucoup aimé cet article, ça me parle beaucoup!
    Et tu me fais rappeller une citation qui disait:
    « S’il n’y a pas de chemin dans cette forêt, crée ce chemin! »
    Pas besoin que les autres te proposent, à toi de créer et d’innover selon ce que tu souhaites!
    Vive la création!
    D’ailleurs, y’a bien au un créateur-développeur qui a du créer ce « add-on » qui n’existait pas avant, non? 😉

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  14. Ping : [Février] Ce que j'ai aimé |

  15. Pixocode

    J’explore ce blog, et je suis triste de pas l’avoir découvert avant, trop de chose intéressante, faut je trouve le temps de tout explorer ça va prendre du temps T_T

    Je partage cette avis du modèle de vie unique qui est une norme contre lequel il est dure/anormal de lutter.

    Faire des études => Avoir un travail => Trouver un compagnon / une compagne => se marier => avoir des enfants => être à la retraite pour enfin profiter du temps libre

    Bon certes avant c’était pire, avec le clivage homme = boulot, femme = foyer, maintenant y’a plus trop ça, et la condition de mariage pour avoir des gosses aussi à disparu, ça à progresser, mais au final le chemin de vie lui n’a pas évolue…

    Et moi très tôt (les années collèges) je me suis dit qu’il y avait un problème, surement grâce/ à cause à l’expérience de ma vie, puis à quelques auteur et livres (Bernard Werber ^^) je me suis dit qu’il y avait un problème…
    En faite je m’en suis venu à me dire, à quoi bon vivre pour uniquement travailler et se multiplier, quel est l’intérêt ? (esprit très mathématique / logique) pour moi la vie devait avoir un but certes personnel, mais aussi global.
    Vivre pour passer un peu de temps sur terre n’avait pas de sens pour moi, pour moi vivre c’était pour le peu de temps passé sur terre servir au bien de tous, à quelque chose de qui puisse être utile pour les prochaines générations, qui puisse faire avancer/progresser les choses…

    Et face à ce constat que rien dans ce chemin classique ne faisait progresser les choses, rien d’utile… je suis toujours resté confus, avec un manque, une recherche perpétuel de comment être utile, comment laisser quelque chose qui puisse servir au futur génération…
    Pas chose aisé, heureusement je suis encore jeune (même si je comptes les années de libertés où je suis pas encore contraint à faire un prêt pour acheter une « maison » et où je dois donner le peu de temps libre qui me reste à éduquer un enfant) donc je suis encore en train de rechercher et construire ce chemin qui n’existe pas, ce chemin qui au final est unique, propre à moi…

    Et sortir des sentiers battu n’est pas chose facile, avoir du temps est très difficile (lien avec le revenu de base :p) vu qu’il faut remplir le frigo et payer le loyer… mais voilà on essaye quand même, c’est peut être le plus important, le mieux étant d’y arriver 🙂

    Enfin tout ça pour dire que je partage cette opinion, cette idée, cette recherche de son propre chemin loin des sentiers battus… 🙂

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